samedi 17 décembre 2011

21st century schizoid man













L'admiration est là bien avant l'ouverture du boitier. Déjà devant la pochette de In The Court Of The Crimson King, les pupilles se dilatent, la bouche salive, les poumons crachent et le sexe s'excite. Et l'image n'est pas si abusive. Et l'être de l'auditeur ne met que très peu de temps à ressembler à la créature représentée sur le devant du trésor.

King Crimson, perle du Rock Progressif, du Art Rock, de l'Acid-Jazz-Rock... l'industrie peut qualifier le roi comme elle le souhaite. Nous la nommerons ici "Merveille", car il n'y a que très peu de morceaux, dans la musique moderne, capable d'atteindre un degré si élevé d'extase sonore. 
Et c'est dès la première piste que nous commençons à nous taper contre les murs. King Crimson joue 21st Century Schizoid Man. Le Roi nous laisse d'abord dans l'excitation qu'a provoqué la découverte de l'album, nous fait languir pendant quelques longues secondes en ce début de chanson. Puis l'orgasme vient dès la troisième note. Les enceintes explosent, et les yeux sortent de leurs orbites. C'est alors pendant environ sept minutes de plaisir que notre corps possédé et notre esprit dans un état second se confondent avec les bruits musicaux de cette musique inqualifiable. Puis ne reste que les radiations ce cette première chanson. Et nous voilà alors dans un autre monde pendant un quart d'heure. Nous reposant du voyage agité dans la plus haute extase musicale. Deux chansons où nous sommes dans un monde encore différent, calme et reposant. Puis enfin, la torpeur du commencement revient en la dernière piste pour achever ce qu'il reste de notre conception de l'art sonore. 

King Crimson est incontestablement un regroupement de fous. Mais comme le disait un grand homme, peu de choses séparent le fou du génie. Cette œuvre en est la preuve.





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